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Business as usual, partie 3/3: Omnia sunt communia

Nous avons tenté de peindre un tableau un tant soit peu lucide de ce pourquoi la décarbonisation est une nécessité et de pourquoi elle n’a pas lieu. Nous avons compris que le problème du changement climatique est avant tout économique, et nous avons étudié les mécanismes qui gouvernent notre économie. Nous nous sommes aussi attaqué·e·s aux explications psychologisantes de notre inaction et avons vu qu’une majorité des habitant·e·s des États occidentaux sont d’ores et déjà conscient·e·s de la menace du changement climatique. La population à d’ailleurs aussi tendance à être favorable à un changement sur le plan économique, prenons l’exemple de la France :

  • 72% des Français·e·s pensent notre système économique incompatible avec la protection de l’environnement. 1
  • 70% approuvent l’interdiction de certains trajets aériens internes.2
  • 71% se disent favorables à “Créer une contribution du transport aérien pour développer les autres types de transport”2
  • 54% se disent favorables à la décroissance3

Pourtant, cette volonté ne se traduit pas par un changement de cap du monde économique. Et pour cause:  nos économies ne sont pas placées sous contrôle démocratique.

C’est une réalité de nos systèmes politiques, la séparation des pouvoirs économiques et politiques est considérée comme sacrée: la liberté d’entreprendre est inscrite dans nos constitutions, et avec elle l’idée selon laquelle c’est à celleux qui entreprennent et investissent dans l’économie de gouverner celle-ci. Ce que cela implique, c’est qu’à l’heure actuelle, nous tolérons qu’une petite élite économique prenne des décisions dont les conséquences menacent notre survie à tou·s·tes.

Enfin nous y sommes, nous avons notre échappatoire, la majorité est* favorable à un changement. Après tout, nous sommes en démocratie et il en va de la préservation de l’intérêt du plus grand nombre. Nous pouvons et nous devons décider en tant que collectif que les secteurs de notre économie qui menacent notre propre survie doivent être arrêtés. 

Il faut donc donner à la population le contrôle des secteurs problématiques de l’économie nous permettre en tant que collectif de décider de notre avenir, cesser de s’en remettre à la croyance quasi religieuse selon laquelle la recherche du progrès individuel sert nécessairement le bien commun.

Et cette idée, celle selon laquelle le contrôle de notre économie ne devrait pas exister en dehors de notre démocratie n’est pas neuve, elle a un nom: le socialisme.

Car c’est bien ainsi que les socialistes – celleux qui méritent d’être appelé·e·s ainsi – définissent leur doctrine politique: le socialisme c’est le contrôle des moyens de production par les travailleu·r·se·s directement. Alors peut-être qu’ici il y a un point de désaccord, peut-être que plutôt que de parler des travailleu·r·e·s nous devrions parler d’humain·e·s ou de citoyen·ne·s, mais peut-être aussi que nous pourrions reconnaître que les activités économiques de nos sociétés ne s’arrêtent pas là où elles cessent d’être rémunérées, et ainsi nous reconnaître tou·te·s comme travailleu·r·se·s4,5. Mais peu importe, l’idée centrale est la même: la fin du contrôle oligarchique de la production.

« Car un autre nom de la vie communiste pourrait être la démocratie radicale. »

Frédéric Lordon – Extrait de “Capitalisme, désir et servitude” 

Alors nous y voilà, notre réflexion nous à amené·e·s au socialisme, et au communisme par extension car rares sont les socialistes qui répondent à la définition que j’ai donnée sans se réclamer aussi de l’idéal communiste.

Ce que nous devons faire nous l’avons déjà vu, nous devons réduire la quantité de production de notre industrie, arrêter l’exploitation des énergies fossiles, et cela passe très certainement aussi par la fin de l’investissement que nos banques font dans le fossile. Mais nous avons vu comment les structures qui régissent la prise de décision économique rendent une telle restructuration impossible. Alors nous devons changer ces structures, que cela passe par la législation ou par une pure et simple expropriation. Nous devons permettre à celles et ceux qui subissent les conséquences du changement climatique de décider d’éviter le pire.

Sauf que c’est inenvisageable, c’est indicible, à l’heure actuelle la promotion d’un programme aussi modérément keynésien6 que celui de Bernie Sanders ou de Jean-Luc Mélenchon est perçue comme suffisamment intolérable pour que les médias commencent à invoquer Staline7. La moindre critique de l’ordre libéral et réprimée, moquée, dénigrée par une sphère médiatique totalement acquise à la cause des dominant·e·s, de ce·lle·ux qui détiennent le pouvoir économique, celleux que Marx appelait “bourgeois·e·s”.

Gilets Jaunes 12 – République – Christophe Becker (CC)

Le spectre de l’idéologie

« At this point, we reach the supreme irony of how ideology functions today : it appears precisely as its opposite, as a radical critique of ideological utopias. The predominant ideology today is not a positive vision of some utopian future […], but a cynical resignation, an acceptance of how the world “really is”, accompanied by a warning that if you want to change it too much only a totalitarian horror can ensue. Every vision of another world is dismissed as ideology. »

Slavoj Žižek8

Prenons le temps de nommer cette incapacité qu’ont nos sociétés à envisager toute autre organisation de la production et de l’économie. C’est une idéologie, c’est une restriction du cadre de ce qu’il est acceptable de penser, ou tout du moins d’exprimer dans l’espace médiatique. C’est un ensemble de dogmes qui n’en n’ont pas l’air, de règles implicites du débat public qui limitent la pensée, c’est ce qui fait que le GIEC n’envisage même pas de scénario de décroissance dans ses rapports. Et c’est très certainement une des raisons qui font qu’aucune alternative ne semble émerger dans le champ politique: ce qui formerait la base d’une réponse cohérente à la crise en cours est indicible.

C’est pendant les événements exceptionnels que l’idéologie apparaît le plus clairement. L’épidémie de coronavirus nous a montré ce à quoi celleux qui gouvernent nos états sont prêt·e·s pour préserver l’ordre établi. Des centaines de milliards en euro et en dollars de prêts à taux d’intérêt nuls ou négatifs ont étés octroyés aux acteur·ice·s de la finance mondiale par les gouvernements9,10. Quand il s’agit d’empêcher la chute des banques, il semble tout d’un coup que ce qui était inenvisageable est désormais nécessaire. La fonction de l’idéologie dans la société est de fournir les justifications de la préservation de l’ordre en place, pas de produire une pensée cohérente.

Les outils nécessaires à penser l’alternative sont là, les critiques du capitalisme formulées par Marx11, Engels ou Rosa Luxembourg12 permettent de comprendre ses structures et anticiper ses contradictions. L’histoire de l’autogestion, du syndicalisme espagnol13 à la reprise de l’usine RiMaflow14 en 2014 en passant par l’occupation de Lip15 et les expérimentations de la Révolution russe16 nous montrent ce à quoi la démocratie directe dans l’économie peut ressembler. En outre l’existence de larges pans de l’économie en dehors des marchés (nous pourrions ici prendre l’exemple de l’empire américain des supermarchés Walmart, d’Amazon ou encore par les opérations logistiques de la défense américaine qui planifient leur chaînes de production plutôt que de faire confiance à un marché de sous-traitants17) nous donnent des pistes quant à la façon dont nous pourrions planifier une sortie des énergies fossiles en préservant certains services nécessaires au bien être de toustes. La pensée de l’écologie sociale de Murray Bookchin18 et l’expérimentation libertaire du Rojava19 nous montrent aussi ce à quoi pourrait ressembler une société de l’après capitalisme. Les nouvelles pensées du travail apportées d’un côté par le salaire à vie de Bernard Friot et par les féministes marxistes d’un autre offrent une nouvelle perspective sur la manière dont les richesses pourraient être distribuées. Mais voilà, Marx parle d’abolir la propriété privée, Friot de taxer des entreprises à 100% de leur revenu, tout ceci ne passe pas très bien sur un plateau télé.

Il faut se rendre à l’évidence, la transition ne se fera pas sans heurts: la bourgeoisie ne s’est maintenue en place que parce qu’elle a développé une culture de la domination, un arsenal politique, médiatique et répressif destiné à la préservation de ses intérêts. La lutte aura donc lieu sur tous les fronts et si c’est sur le front économique que réside sans aucun doute la clé de voûte de la mitigation du changement climatique et de ses conséquences, aucun réel changement ne pourra avoir lieu sans porter le combat sur le territoire médiatique20, et idéologique.

Alors ce qu’il faut que nous construisions, c’est une force politique réelle, cohérente qui sait ce contre quoi elle se bat. Pour ce faire il est essentiel d’oeuvrer à l’éducation économique des militant·e·s écologistes et à l’élaboration de revendications concrètes. Si nous voulons des changements réels, ils faut que nos revendications et nos actions s’ancrent dans le réel : Les banques se rendent responsables d’émissions en investissant dans de nouvelles opérations d’exploitation du fossile? Rendons ces investissements purement et simplement illégaux. Les compagnies aériennes développent les vols vers des destinations atteignables en train? Taxons ces vols à plus de 100% et utilisons l’argent récolté pour développer le réseau ferroviaire. Et surtout faisons le choix de la démocratie chaque fois que nous le pouvons, gardons à l’esprit que chaque entreprise que l’on privatise est essentiellement retirée du champ de ce que la démocratie peut contrôler. Face à une menace à laquelle le marché ne sait pas répondre, nous devrions socialiser, pas privatiser. Si des banques tombent face à la crise du coronavirus, nationalisons-les, c’est ce qu’a fait l’islande suite à la crise de 2008, elle ne s’en porte pas plus mal21. La menace que le changement climatique pose est extrême, ne laissons pas nos gouvernement réagir mollement.

À terme, ce que nous devons accomplir, c’est la création de structures qui permettent à la majorité d’exercer le pouvoir économique qu’elle n’exerce pas maintenant, car tant qu’on ne les crée pas, ce pouvoir continuera d’être exercé par des dominant·e·s qui continueront leurs activités destructrices22pas parce qu’iels ne sont mauvais·es, mais parce que c’est cela même qui fait d’elleux des dominant·e·s23.

Nos idées ne sont pas utopistes – ni irréalistes24 – mais au contraire ancrées dans le réel, dans le matériel. Au XXIème siècle, les utopistes, ce sont les libéra·les·ux, ce sont elleux les idéalistes. Ce sont les libéra·les·ux qui croient qu’un découplage énergie-PIB est possible alors qu’aucune étude ne le démontre. Ce sont les libéra·les·ux qui pensent que le marché va nécessairement trouver une solution pour se décarboner alors que nos émissions continuent de croître exponentiellement et que nous approchons du point de non-retour. En 2020 choisir le camp du libéralisme est un acte de foi. Dans le marché, dans l’innovation. Celleux qui défendent la pensée libérale construisent leur argumentaire sur des principes moraux, sur un ensemble de droits – à la propriété, à la libre entreprise, à l’héritage – qui à eux seuls amèneraient notre société vers le bien. Nous pensons que ce qu’il faut c’est de la rigueur, des chiffres, un certain empirisme, nous demandons à voir. Et nous voyons comment le libéralisme échoue. On a tendance à l’oublier, mais notre camp c’est celui du réel. Nous voyons la réalité de la courbe de la température terrestre quand les libéra·les·ux s’intéressent à celle du CAC40. Le “réalisme” si cher aux éditorialistes libéraux n’est qu’une éloge du statuquo qui ne s’assume pas, littéralement un biais cognitif25.

L’idée de la construction d’alternatives en dehors de l’économie capitaliste n’est pas neuve: les anarchistes du XIXème siècle l’avaient déjà envisagée, notamment à travers la doctrine économique du mutualisme portée par Pierre Joseph Proudhon26. Le projet mutualiste ne s’est pas soldé par un échec cuisant: dans le secteur banquaire le Crédit Mutuel27 continue d’être géré selon des principes mutualistes et compte plus de 30 millions de client·e·s, toutefois son existence ne menace pas, et n’a jamais menacé la bonne marche du libéralisme. De la même manière que la création d’infrastructures de production d’énergie renouvelable ne règle pas la question des émissions fossiles, la création d’alternatives économiques ne remplace en aucun cas la nécessité d’imposer un contrôle sur le secteur privé.

Le changement, s’il a lieu – ou plutôt quand il aura lieu, car nous savons déjà comment le changement climatique et la géopolitique de l’énergie sont capables de renverser des régimes politiques28 -, passera par la rue. Mais rien n’assure que ce qui émergera de la chute de l’ordre en place sera moins inégal, moins répressif, moins destructeur. La possibilité du fascisme29 est toujours présente et l’oublier pourrait s’avérer dramatique.

Et c’est peut-être avant tout pour cela qu’une perspective de lutte, plutôt que de seule construction d’alternative est nécessaire. Le changement aura lieu, que nous le voulions ou non, possiblement de notre vivant. Et si ce ne sont pas nos idées qui triomphent alors, ce sera très certainement celles de la droite nationaliste. Alors éduquons nous nous-mêmes et éduquons les autres, organisons nous – en syndicats, en partis, en mouvements – et envahissons la sphère du politique, par la grève, par les urnes par la rue, peu importe, comment. Ne laissons pas le pouvoir à celles et ceux qui le veulent. La lutte pour le contrôle du pouvoir est injuste et nos démocraties n’existent pas pour “laisser le peuple décider” elles existent pour préserver un certain ordre économique30. Mais les tenant·e·s du pouvoir peuvent-être renversé·e·s, particulièrement quand ce qu’ils défendent devient obsolète31, quand les mécanismes économiques et politiques qui préservent leur position dans la société s’effondrent32. Nous vivons dans l’ombre des révolutions du passé, les choses n’ont pas toujours été comme ça. Il peut toujours en être autrement, et il va inévitablement en être autrement. La seule vraie question c’est celle de ce à quoi cet “autrement” ressemblera.

« Beaucoup de nouveaux moralistes dans notre ville allaient alors, disant que rien ne servait à rien et qu’il fallait se mettre à genoux. Et Tarrou, et Rieux, et leurs amis pouvaient répondre ceci ou cela, mais la conclusion était toujours ce qu’ils savaient: il fallait lutter de telle ou telle façon et ne pas se mettre à genoux. Toute la question était d’empêcher le plus d’hommes possible de mourir et de connaître la séparation définitive. Il n’y avait pour cela qu’un seul moyen qui était de combattre la peste. Cette vérité n’était pas admirable, elle n’était que conséquente. »

Albert Camus – Extrait de “La Peste” 

Titouan Renard

Photo de couverture : Occupation de l’Odéon à Paris en mai 68 (Domaine Public)


  1. *
    Ou tout du moins est capable d’être, l’exemple de la France ne valant pas pour le monde entier.
  2. Programmes keynésiens qui sont très certainement trop peu ambitieux face à l’ampleur de la menace climatique.
  3. Très certainement car elle est largement possédée par des intérêts financiers pour lesquels la préservation du statu quo est bénéfique.

Sources :

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    Pour 7 Français sur 10 le modèle économique actuel n’est pas compatible avec la protection de l’environnement. ELABE . https://elabe.fr/rechauffement-climatique-octobre2019/?search_hl=français+réchauffement. Published October 3, 2019. Accessed April 14, 2020.
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