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Dystopie et Idéologie

On entend souvent, venant de gens peu informé·e·s sur la question, la phrase “non mais le communisme, c’est une utopie.” Et comme la rhétorique nous apprend que la manière la plus efficace de convaincre quelqu’un est de lui faire croire qu’il était de votre avis depuis le début, je vais essayer de creuser cette idée dans cet article. 

Commençons peut-être par définir ce qu’est l’utopie. Il s’agit d’un style littéraire répondant à certains critères relativement précis, informellement instaurés par le livre “Utopia”, de Thomas More. Ce style est donc très ancien, ce livre ayant été publié en 1516. Dans ce roman, le narrateur décrit sa rencontre avec un capitaine de bâteau qui dit s’être rendu sur l’île d’Utopia, et qui lui décrit le système social et l’organisation de l’île. Cette île ne brille en effet pas de sa technologie, qui est décrite comme étant inférieure à celle que l’on trouvait en Europe au XVIème siècle, mais uniquement par son système politique. Notez que cet ouvrage date d’une période antérieure à la révolution française, et que son auteur est un éminent membre du mouvement humaniste.

Ceci pris en compte, ce livre est tout simplement révolutionnaire. Il y est décrit “la meilleure forme de communauté politique”: l’organisation de l’île d’Utopia. Le gouvernement de cette île met en pratique des concepts tels que la démocratie, la liberté de religion ou une égalité presque parfaite, où les maisons sont échangées au hasard tous les 10 ans et où ni l’argent, ni la propriété privée n’existent. C’est très souvent ces points que l’on attribue à l’utopie dans sa conception générale, mais d’autres aspects ont été oubliés avec le temps, comme l’organisation patriarcale des familles, l’esclavage (bien que non-héréditaire) et les guerres d’expansion. Un autre point pouvant être jugé comme étant négatif aujourd’hui est l’uniformité de l’île: toutes les villes, ainsi que les vêtements des habitants, sont identiques. Ces points ne sont, par contre, absolument pas jugés comme étant moralement discutables à l’époque de sa publication et ce livre reste une pierre angulaire des idées humanistes, critiquant à la fois le capitalisme naissant (notamment la disparition des “common lands” anglais1) et prônant la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Selon ce point de vue, on peut effectivement comparer le communisme au gouvernement de l’île d’Utopia: un mode d’organisation de la société drastiquement différent de l’actuel, mettant en avant l’humanisme et le progrès social. 

Vous noterez que lorsque notre cher.e camarade affirme “communisme = utopie”, c’est rarement afin de complimenter la cohérence de votre discours ou le bien fondé de vos idées. Iel n’essaie pas non plus de soulever les problèmes de la société d’Utopia, en vous traitant d’esclavagiste ou de patriarche, ni même afin de critiquer une uniformité contradictoire à l’individualisme (Il reste toutefois possible qu’iel critique effectivement ce point, mais nous y viendrons plus tard). Il doit y avoir un autre sens à la phrase “le communisme est une utopie”. Et cela tombe bien, Utopia possède une double lecture possible: disséminés au travers de l’ouvrage, de nombreux jeux de mots (en grec, parce que sinon c’est beaucoup trop facile) remettent en question la possibilité de l’existence de cette société parfaite. L’exemple le plus simple reste le nom de l’île, qui signifie “endroit inexistant”, mais on peut trouver d’autres exemples tels que le nom du capitaine décrivant l’île, “Hythlodée”, peut être traduit en “archange diseur de non-sens”. L’auteur lui même dit un jour “[Cette île,] je la souhaite plus que je ne l’espère”.

La vraie critique que veut nous transmettre notre cher·e ami·e de peu de foi, c’est que le communisme n’existe pas, iel est très probablement convaincu qu’il n’existera jamais nul part, et que par conséquent toutes les idées qui se rattachent à l’anticapitalisme en général sont bonnes à donner aux cochons. Et le problème, c’est qu’iel a probablement raison sur ses deux premiers points. Quelle que soit la révolution que vous attendez, vos rêves de grand soir seront probablement déçus. S’il vient, le jour J sera suivi de compromis entre vos idéaux, ceux des autres acteur·ice·s de la révolution et la réalité matérielle de la situation, et quoiqu’il en advienne, on ne pourra surement pas appeler le résultat final “Le Vrai Communisme”. 

Vous aurez donc du mal à convaincre votre ami·e que le communisme fonctionne, même en lui décrivant en détail les rouages de la bureaucratie de l’URSS (alors arrêtez tout de suite, ça commence à être gênant). Aussi pourquoi ne pas suivre sa comparaison au pied de la lettre, et lui rétorquer que oui, le communisme est une utopie. Que c’est un appel à l’action, et que même si Utopia n’existe pas dans le monde matériel, cette île a ébranlé l’inconscient collectif et a servi de base à la Révolution Française et à la Déclaration des droits de l’homme. Vous aurez alors l’air d’un idéaliste, visant la lune pour atterrir dans les étoiles, mais votre interlocuteur.rice ne sera sûrement pas convaincu·e pour autant, car iel ne pense pas vraiment que le communisme soit une utopie. Une deuxième étape me semble donc nécessaire et j’espère que vous excuserez le petit écart que je vais faire afin de vous présenter les deux genres qui sont nés à la suite d’Utopia: l’utopie et la dystopie. 

Utopie et dystopie dans la littérature

Comme genre littéraire, l’utopie s’est détachée de l’organisation précise décrite par Thomas More, mais elle en a conservé un système de signes: des éléments récurrents dans la majorité des ouvrages, lesquels peuvent être modifiés par la virtuosité des auteurs, faisant ainsi naître des sous-genres. Voici une liste non-exhaustive de ces signes: 

  • L’utopie est parfaite. Il n’existe apparemment aucune faille dans son système.
  • L’utopie est un endroit en parallèle du monde connu, séparé par des obstacles presque infranchissables, Utopia est une île isolée, Atlantide, du roman de Francis Bacon, est une cité se trouvant sous l’océan, etc.
  • L’utopie est souvent décrite par un étranger, qui décrit le système de façon relativement objective au protagoniste. Le·a protagoniste iel-même ne met souvent jamais les pieds dans ce pays merveilleux
  • Il n’est jamais clair, du point de vue du·de la protagoniste, si l’utopie existe réellement
  • L’utopie est faite par les humains pour les humains. On peut la voir comme un “paradis moderne” duquel Dieu n’est plus le créateur. Elle se définit surtout par son régime politique et par la vie sociale de ses habitants. Avec l’arrivée de l’automation et de la pneumatique vers 1740, la technologie va, elle aussi prendre de plus en plus de place dans ces univers.

Ce style a fleuri pendant la Renaissance, mais il s’est épuisé après la Révolution française. La pensée dominante n’étant plus de rêver à des mondes meilleurs, mais de les mettre en place. Le genre a donc évolué et muté, donnant naissance, entre autres, aux voyages extraordinaires de Jules Verne, à l’uchronie, à la science-fiction et à l’antithèse même de l’utopie: la dystopie.

La dystopie est née bien après l’utopie, et a principalement été développée dans les années 1900. Tous les signes de l’utopie, ou presque, sont inversés:

  • La dystopie ressemble à l’utopie, mais possède une faille, dans laquelle le·a protagoniste va s’engouffrer au cours du récit.
  • La dystopie est le seul monde connu (ou s’il en existe d’autres, ils sont considérés comme étant pires)
  • On y suit fréquemment un membre de la classe moyenne, complètement emprisonné du système. Le récit est souvent à la première personne et décrit de façon très subjective la situation
  • Toute autre vision du monde semble impossible (du moins dans la situation initiale)
  • La dystopie est faite par les dirigeant·e·s pour les dirigeant·e·s. Le·a protagoniste est initialement totalement aliéné·e.

On pourrait voir dans l’existence-même de ce genre littéraire la réflexion des échecs des idéaux du XVIème siècle. La démocratie n’a pas suffi, la situation ne s’est pas autant améliorée que prévu dans les romans d’utopie. L’utopie a toujours une faille. Les travailleur·se·s sont toujours exploité·e·s, les femmes sont toujours dominées. (On arrive peut-être au cœur de l’argument de notre cher·e ami·e vous ne pensez pas?)

Pourtant, ce genre littéraire n’a pas pour vocation de pousser les gens à se révolter contre le système contemporain. Lorsque le récit est fini, la population qui y est décrite se révolte, mais uniquement afin de mettre en place un système similaire à celui existant dans le monde physique. La dystopie plonge le·a lecteur·rice dans un monde sombre, fait tout son possible afin qu’iel s’identifie au protagoniste, mais laisse de côté un aspect des plus importants. La mentalité et la pensée politique d’une personne sont intrinsèquement liées à l’environnement social dans lequel elle a grandi et évolué jusque-là. Un gueux du moyen-âge ne comprendrait pas le moins du monde les principes humanistes d’aujourd’hui, et s’il lisait (en partant du principe que, comme moi, il serait capable de lire) un roman décrivant notre société, sa première idée serait probablement que nous avons cédé aux tentations du Diable et que notre civilisation est perdue, à moins de retourner en arrière. La dystopie joue sur cette corde en catapultant le·a lecteur·rice directement dans une situation étrangère, avec ses normes et ses valeurs. Il lui est donc compliqué de comprendre la mentalité différente qui serait créée par le système politique du récit. Le·a protagoniste dystopique se trouve être bien plus individualiste et libéral·e que la norme de son univers, et cela sonne parfaitement juste dans l’oreil d’un.e lecteur.rice de classe moyenne. Sans pour autant changer sa façon de voir le monde, le·a-voilà révolutionnaire.

Il s’agit d’un massage idéologique, d’une apologie du statu quo. Cela peut, par ailleurs, expliquer pourquoi ce genre prospère dans le système capitaliste de diffusion de la culture: sa lecture est agréable, et les gros éditeurs ont tout intérêt à promouvoir le statu quo plutôt que d’encourager les jeunes à brûler des voitures. Notez par contre que les romans dystopiques peuvent tout de même être écrits par des auteur·rice·s engagés: George Orwell et Ayne Rand en sont de parfaits exemples. Orwell était en effet membre d’un parti trotskyiste, et Rand, pour celleux d’entre vous qui ne la connaissent pas, est la philosophe servant de figure de proue aux anarcho-capitalistes. Néanmoins, vous noterez que si Orwell était communiste, il n’en restait pas moins extrêmement critique de l’URSS, et 1984, qui peut être considéré comme étant Le récit de dystopie, est bien plus une critique de l’autoritarisme qu’un appel à l’action de ses lecteurs afin de renverser le système capitaliste. Dans Atlas shrugged, Rand ne montre pas non plus en quoi sa philosophie du “laisser-faire” est supérieure au libéralisme du XXème siècle, elle y montre simplement que la classe moyenne dépend de l’élite, et que la situation serait bien pire si la classe supérieure faisait grève. Si vous n’appelez pas ce récit une apologie du statu quo, je ne sais pas ce qu’il vous faut. 

Cette parenthèse fermée, laissez moi revenir sur notre ami·e qui n’accepte pas (encore) les saintes écritures du Capital et du Manifeste. Vous l’aurez peut-être déjà deviné, mais lorsqu’iel dit “le communisme est une utopie”, il ne comprend en fait ni la dialectique matérialiste (mais ça nous le savions déjà) ni l’utopie. Son argument devrait plutôt être “le communisme est une dystopie: Il ressemble à une utopie au premier regard, mais en vérité ce système possède des failles énormes qu’il est impossible de combler”. Vous comprenez maintenant pourquoi la réponse donnée plus tôt ne serait pas efficace. Iel ne considère pas le communisme comme étant parfait, ni même comme étant une bonne direction.

Au début de cet article, j’ai fait la promotion d’une méthode de rhétorique consistant à donner raison à son interlocuteur, aussi laissez moi développer. La réponse qui me semble la plus adaptée est la suivante:

 “Le communisme est une utopie, oui, mais le capitalisme est une dystopie, et tant qu’à choisir entre les deux, je préfère la première option” 

En répondant ceci, vous utilisez le fait que votre interlocuteur ait mal choisi son vocabulaire et vous retournez son argument contre lui. Vous gardez le lien entre utopie et communisme, mais vous vous distancez de la dystopie (sans pour autant passer une demi-heure à définir des termes). Mais les logicien·ne·s parmis vous ont déjà remarqué une faille de développement: même si communisme = utopie, cela n’implique pas capitalisme = dystopie. Aussi dans cette dernière partie, je vais montrer en quoi cette comparaison est valide.

Commençons par lister les différents éléments qui ressortent fréquemment dans la dystopie:

  • Un état autoritaire utilisant l’obscurantisme afin de contrôler la population (comme la novlangue d’Orwell ou les autodafés de Fahrenheit 451)
  • Une aliénation quasi totale des travailleur·euse·s: aucun·e d’entre elleux ne semble savoir pour quelle raison son travail est utile.
  • Une perte de contrôle politique de la classe moyenne au profit de la classe dirigeante, et une absence de démocratie
  • Une répression des opposante·e·s politiques, par la violence physique ou la surveillance de masse
  • Une uniformité de la population mettant à mal l’individualisme
  • Une apparence d’harmonie au premier abord: le gouvernement est stable et les masses sont bien contrôlées. La société est bien huilée et productive.

Je pense que nous sommes tous d’accord pour dire qu’une société présentant tous ces éléments pourrait être qualifiée de dystopique, et notre ami·e (que Lénine qualifierait de social-traître·esse ) sera probablement d’accord avec nous. A présent il suffit d’enlever une couche d’abstraction pour lui ouvrir les yeux : tous ces éléments sont présents dans la société capitaliste actuelle. Prenons-les dans l’ordre et donnons quelques exemples à chaque point. Notez que chacun de ces points mériterait un article à lui tout seul, mais je me contenterai d’aller à ce qui me semble essentiel.

L’obscurantisme actuel touche différent domaines, mais je vais me concentrer sur l’un d’entre eux: l’accès à l’éducation. L’accès à l’éducation est supposé libre, mais c’est sans compter sur les ressources nécessaires à l’étudiant : sans argent, pas d’études. Les bourses sociales sont rares en Suisse, et pour beaucoup il reste comme seule possibilité de travailler en parallèle, ce qui les désavantage par rapport aux autres. Mais le problème remonte plus tôt dans la vie des jeunes Suisse·esse·s: Le gymnase est déjà une école réservée à une certaine élite (seul environ un tiers des jeunes passent par cette case) et c’est seulement à ce moment – et encore! – que l’éducation a un caractère émancipateur. Le système scolaire suisse a comme but de faire des élèves des membres productifs et utiles de société, plutôt que de leur faire développer un esprit critique indépendant. La grande majorité des Suisse·esse·s n’a jamais eu un cours de philosophie de leur vie.2

L’aliénation des travailleur·euse·s est bien documentée : une proportion croissante des emplois est constituée de “bullshit jobs”3, des travaux inutiles, autant pour les entreprises que pour les travailleur·euse·s. Si vous voulez savoir si un travail est utile, essayez d’imaginer le monde sans personne pour le faire, et demandez vous si ce monde serait pire que celui  dans lequel nous vivons. Vous vous rendrez compte que les traders, les community managers, les responsables marketing et bien d’autres exercent des métiers qui ne servent tout simplement à rien.

Pour s’intéresser aux questions de démocratie, je vais me déplacer aux USA, qui les ont utilisées comme prétexte pour un bon nombre d’invasions. Leur système à deux partis force chaque Américain·e à choisir entre deux options: le capitalisme ou le capitalisme. Les seules différences restent des questions marginales, qui ne changent en rien l’équilibre des puissances en place. Les questions concernant la production des biens ne sont pas évoquées, même par les candidats les plus radicaux.

La répression dont est capable le capitalisme n’a plus à faire ses preuves : les violences policières sont défendues par l’état, les squatteur·euse·s sont expulsé·e·s et les ZAD sont rasées. La violence physique dans les pays développés n’est pourtant que la partie émergée de l’iceberg. La surveillance de masse4 mise en place par le gouvernement français recense presque 30’000 personnes, et peut concerner toute personne considérée comme étant extrémiste par le gouvernement français, incluant entre autre des islamistes et des membres du black bloc, mais aussi des représentant·e·s syndicaux, des militant·e·s d’extrême gauche et des zadistes,.5 

La culture en place, le marketing ciblé en particulier, vous force également à rentrer dans une case de consommateur·trice. Vous aurez beau vous acheter des habits montrant votre personnalité, perfectionner vos goûts musicaux et cinématographiques, vous n’aurez jamais d’autres choix que ceux qui vous sont déjà présentés : vous allez toujours faire vos courses à la Migros ou à la Coop, payer vos artistes préféré·e·s via Spotify et acheter vos livres à Payot, puisque Amazon est le Diable incarné. Chacun de nos choix personnels est en fait minime, notre seule influence sur la production étant notre consommation. Considérer que l’individualisme est indissociable du capitalisme est un point de vue des plus naïfs.

Venons-en donc au dernier élément propre à la dystopie: ce semblant de perfection et ce productivisme.  L’existence de personnes comme votre ami·e est la preuve que ce trait tient aussi pour la société capitaliste. Pour une majorité de personnes, les mesures de façades sont suffisantes, et le capitalisme est le seul système qui marche, sinon comment expliquer les échecs des pays socialistes?

Vous l’aurez compris, la seule différence entre une dystopie et notre société est peut-être que nous sommes habitué·e·s à vivre dans cette dernière, et nous n’avons rien d’autre à perdre que nos chaînes. 

Aussi, surtout en cette période troublée par le coronavirus, gardez en vue l’utopie communiste. Souvenez-vous que l’utopie n’est pas accessible, mais que l’on peut s’en approcher. Souvenez-vous que l’humanisme et la république étaient considérés comme étant utopiques à l’époque de Thomas More. Souvenez-vous finalement que les progrès sont accomplis par des Femmes et des Hommes, et que l’utopie ne vous sera pas offerte sur un plateau. 

Il existe une foule de nobles qui passent leur vie à ne rien faire, frelons nourris du labeur d’autrui, et qui, de plus, pour accroître leurs revenus, tondent jusqu’au vif les métayers de leurs terres. Ils ne conçoivent pas d’autre façon de faire des économies, prodigues pour tout le reste jusqu’à se réduire à la mendicité. Ils traînent de plus avec eux des escortes de fainéants qui n’ont jamais appris aucun métier capable de leur donner leur pain.

L’Utopie, Thomas More              

   

Ok maintenant syndiquez-vous. 

  1. 1.
    Marx K. L’expropriation de la population campagnarde. In: Le Capital. Maurice Lachâtre; 1872:316.
  2. 2.
    Falcon J. Mobilité sociale au 20e siècle en Suisse : entre démocratisation de la formation et reproduction des inégalités de classe. Social Change in Switzerland. 2016. doi:10.22019/SC-2016-00003
  3. 3.
    Graeber D. Bullshit Jobs. Simon & Schuster; 2018.
  4. 4.
    Foucault M. Discipline and Punish. Pantheon; 1977.
  5. 5.
    Rapport d’information sur l’amélioration de l’efficacité des fiches S – Sénat. www.senat.fr. http://www.senat.fr/espace_presse/actualites/201812/rapport_dinformation_sur_lamelioration_de_lefficacite_des_fiches_s.html#c644887. Accessed April 4, 2020.

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