L’association Unipoly s’est vue récemment censurée deux événements.
Unipoly s’est vue censurer un événement traitant de la complicité des universités dans les violations du droit international et des moyens de pression comme le boycott. Puis une seconde fois sur un événement visant à présenter le coût social et environnemental en RDC lié à la production de technologie.
Le premier événement, en co-organisation avec Polyquity – l’association pour l’égalité des genres à l’EPFL – devait aborder la question du boycott avec comme invités :
- Eyal Sivan, producteur, réalisateur, essayiste et enseignant israélien.
- Khalil Allahham, Docteur en droit public de l’Université Paris Saclay, Chercheur au Laboratoire Institutions publiques (UVSQ) et à l’Institut d’Etudes de Droit Public (IEDP) de la Faculté Jean Monnet.
- Un·e professeur·e du CLADS (Collectif pour la Liberté Académique, la Démocratie et la Solidarité)
Le second événement devait faire intervenir deux chercheurs indépendants associés à de la diaspora congolaise avec des compétences académiques dans les sciences sociales et politiques, Jonathan Mbondo Mutamba et Jean-David Pantet Tshibamba.
L’EPFL a refusé le premier événement sous prétexte que la position défendue n’était pas assez “équilibrée”, selon l’association et que l’événement ne respectait pas les statuts d’Unipoly qui vise à “promouvoir l’écologie solidaire”1 et ceux de Polyquity. Cependant, malgré des propositions de modifications et la proposition du titre d’événement : “Écocide et droit international: rôle des universités et moyens de pression” et dont le retrait de Polyquity dans l’organisation de l’événement, l’EPFL semble avoir maintenu sa décision.
Concernant l’événement sur l’extractivisme en RDC, l’EPFL aurait d’emblée refusé d’accueillir cet événement, prétextant qu’il serait hors du cadre de cette association. Pourtant, l’exploitation de la RDC fait partie intégrante des enjeux des dommages écologiques2 et de technologie de la transition verte comme les batteries de voiture électrique.3 L’EPFL ne se serait montré que prête à accepter l’évènement à condition d’en modifier la composition des invités. Une situation inacceptable pour Unipoly qui juge que “ces décisions de l’EPFL témoignent d’une dérive autoritaire inquiétante.”
Finalement, faute de pouvoir être hébergé sur l’EPFL, l’événement sur la RDC nommé “RD Congo : centre de violences pour la production technologique” aura lieu en Amphimax 415 à l’UNIL à 18h30 le mardi 13 mai.
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