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Billet Introspection

Le déclic

Écologie :

Un bien grand mot, symbole de lutte et de révolte, mais également d’illusion et de conformisme. Comment est-on entrés, nous défenseurs de l’environnement, dans cette conscience de l’urgence et de la destruction ?

Dans cette question a priori innocente, réside la clé de la conscientisation des masses.

Images effrayantes de la fonte des glaces et de la disparition d’espèces y étant endémiques, marées noires décimant oiseaux, poissons et mammifères marins, saccage massif des forêts amazoniennes.

Toutes ces images, symboles, créent la révolte interne, le feu de colère prêt à tout ravager sur son passage, le mensonge institutionnel le premier. Bien trop souvent, ce feu, cette étincelle, se noiera dans l’impuissance et l’impasse. Énergie inexploitée, gâchée. Cet effort est effacé dans la surinformation et l’exposition des drames humains qui nous plonge de jours en jours dans une dépression sociétale.

Comment créer un élan collectif, pérenne et mobilisateur ?

L’objectif fondamental est de trouver le moyen de rendre la crise climatique et écologique supérieure à l’autorité institutionnelle, qui pour un semblant de raison économique, reste dans le statu quo absolu.

Si cet objectif n’est pas atteint, l’effondrement sera notre unique destination.

Il faut donc expliquer et montrer en profondeur l’ampleur de la crise et dénoncer l’inertie politique face à l’urgence qu’est la nôtre.

Cette tâche, c’est celle de montrer le meurtre de la vie sur Terre.

Dire l’indicible, montrer l’invisible.

À la manière de Charlotte Delbo dans “Aucun de nous ne reviendra”, montrant l’horreur des camps de concentration nazis à travers une poésie déchirante et bouleversante, nous devons créer le chant saisissant de la crise écologique.

Chiffres, images, rapports, conférences.

Autant de méthodes qui révoltent, mais ne mobilisent pas.

Nous devons alors parler, d’être humain doté d’empathie et de compassion à un autre.

Rendre la cause écologique une évidence et une priorité.

Pour ne pas se morfondre dans la paralysie et le désespoir,

redonner la confiance que tout est réalisable avec de la volonté et du courage.

Parce qu’il est déjà trop tard, mais demain ce le sera encore plus.

Nous sommes dans un marathon dont la voiture-balai se rapproche continuellement, de plus en plus vite.

L’enjeu de cette course effrénée ?

L’existence de la vie sur notre planète.

Noé S.

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